MAASH développe une nouvelle génération de mycoprotéines : durables, nutritives et prêtes à transformer l’industrie agroalimentaire. Son cofondateur, Gaspard Gilbert, nous parle de leur mission, du rôle de Bruxelles et de l’impact de l’innovation.
MAASH, c’est quoi exactement ?
MAASH est une entreprise de biotechnologie innovante qui propose une alternative végétale aux protéines animales. Leur mycoprotéine est neutre en goût et en couleur, riche en nutriments et dotée d’une texture similaire à celle de la viande. Une solution idéale pour les industriels qui souhaitent remplacer la viande dans des plats préparés, sans compromis sur la qualité ou la valeur nutritionnelle.
« Nous voulons faciliter le choix responsable pour les consommateurs, sans que cela ne soit perçu comme un sacrifice », explique Gaspard.
Cette technologie répond aux défis écologiques et éthiques de la production animale, avec une alternative concrète et facilement reproductible.
Pourquoi ce projet ?
Le secteur agroalimentaire est en pleine mutation. MAASH y répond avec un produit pensé pour avoir un impact réel : à la fois dans l’assiette et pour la planète. Grâce à un procédé de fermentation maîtrisé, ils produisent une protéine avec une empreinte carbone bien plus faible que celle de la viande. Leur ambition est aussi de démontrer que manger durable ne veut pas dire faire des concessions.
Comment fonctionne votre approche ?
Le laboratoire de MAASH à Anderlecht est le cœur de leurs activités de recherche et de développement. Ingénieur·es, biotechnologistes et entrepreneur·es y collaborent au quotidien pour perfectionner les processus de production et les adapter à une échelle industrielle.
« Nous sommes encore jeunes comme structure, mais nous travaillons déjà avec l’ambition et la rigueur d’un acteur industriel », précise Gaspard.
Pourquoi Bruxelles ?
S’implanter à Bruxelles est un choix stratégique. La Région offre un accès privilégié aux talents, à des réseaux solides et à un soutien institutionnel actif. MAASH croit fermement au potentiel de Bruxelles comme pôle d’innovation en biotechnologie alimentaire.
« Nous voulons contribuer à l’émergence d’un véritable écosystème biotechnologique bruxellois, à l’image de ce qui existe en Flandre », souligne Gaspard.
Quel rôle a joué Innoviris ?
Le soutien d’Innoviris a été décisif. Il a permis à MAASH de prendre des risques en phase de recherche et de transformer les résultats obtenus en processus concrets et reproductibles. Il a également favorisé de nouvelles collaborations avec des partenaires scientifiques et industriels bruxellois.
« Innoviris nous a offert à la fois la confiance et les moyens nécessaires pour concrétiser notre vision, étape par étape. »
Que signifie innover pour MAASH ?
Pour MAASH, l’innovation dépasse la technologie. C’est une dynamique de remise en question permanente, un engagement à explorer de nouvelles voies et à générer un impact positif sur le long terme. Elle exige autant de créativité que de persévérance et de responsabilité.
Et demain ?
La production industrielle débutera en 2026. D’ici 2035, MAASH vise une production annuelle de 70 000 tonnes de mycoprotéines, suffisamment pour peser sur le marché mondial des protéines durables. Leur ambition : devenir un ingrédient de référence dans l’alimentation du futur